Le SNUDI-FO 34 a appris la convocation au tribunal le 1er décembre d’une de ses militantes, membre du bureau du syndicat, pour « dissimulation du visage lors d’une manifestation et entrave à la circulation ».
Les faits se sont déroulés au moment d’une mobilisation des Gilets Jaunes au cours de laquelle elle a distribué des tracts contre la loi dite « pour une école de la confiance » de Blanquer à un péage. Elle portait sur sa bouche un bâillon pour matérialiser l’article 1er de la loi, qui remet en cause la liberté d’expression des personnels.
Pour cela, elle risque à la fois des peines de prison (un an et deux ans) et une amende (4500 et 15 000 euros).
Le gouvernement refuse d’entendre les revendications des personnels et
prétend leur interdire de les exprimer. Ce faisant, il prend la responsabilité de briser les libertés démocratiques et syndicales. Traîner notre collègue Sabine Raynaud devant les tribunaux parce qu’elle distribuait notamment un tract remettant en cause la loi Blanquer relève des lois d’exception.
Nous exigeons la levée immédiate des poursuites envers Sabine Raynaud et nous serons disponibles pour participer aux actions de son comité de soutien qui nous semblent opportunes pour la défendre.
Alors que le 21 novembre, des dizaines de milliers de manifestants, dans toutes les villes, se sont rassemblés, notamment avec leurs organisations syndicales, contre la loi « sécurité globale » qui restreint les libertés individuelles et collectives, le SNUDI-FO 34 soutient toutes les initiatives des personnels qui s’organisent pour faire valoir toutes leurs revendications et la défense des libertés démocratiques, à commencer par les libertés syndicales.