Conditions de travail : ça se dégrade encore

Nous constatons grâce à nos enquêtes en ligne et aux tournées dans les écoles que le manque d’enseignants titulaires remplaçants conduit à des centaines de classes non remplacées dans le département, des milliers dans tout le pays.

L’excuse de l’épidémie pour masquer cette catastrophe pour les élèves, leurs parents et les personnels ne tient plus, mais tout cela va continuer dans les prochaines semaines et la situation en septembre prochain risque d’être pire, avec la baisse des candidats aux concours.

Les réformes successives, de la masterisation au nouveau concours Blanquer, ont asséché les concours et ouvert la voie à la contractualisation.  Encore faut-il réussir à recruter des contractuels, car compte tenu de la faiblesse des salaires et des conditions de travail dégradées, et de l’aveu même du Dasen, les volontaires ne sont pas légion!

C’est donc une prolifération de classes sans enseignants, d’élèves sans maîtres, qui s’annonce.

Nous revendiquons :

  • la création en urgence de tous les postes nécessaires et le recrutement de personnels sous statut à hauteur des besoins
  • la titularisation de tous les personnels (contractuels, AESH…) qui le souhaitent, le remplacement immédiat de tous les AESH absents, un vrai statut, un vrai salaire pour les AESH et l’abandon des PIAL.
  • l’arrêt des mesures ministérielles d’évaluation d’écoles, d’établissements, d’évaluations CP et CE1, de formations imposées du type « formations constellations »

Nous réaffirmons l’exigence d’abrogation de la loi Rilhac, l’abandon immédiat de l’expérimentation marseillaise et le refus de sa généralisation présentée par E. Macron.

Nous soutiendrons toutes les initiatives prises par les personnels en défense du cadre national de l’Ecole publique et du respect des statuts des personnels.

Le Snudi Fo 34 continuera d’intervenir en défense des droits statutaires remis en cause au prétexte de la pénurie organisée d’enseignants  (droit syndical, temps partiel, disponibilité, mutations, ineat exeat, autorisations d’absences…).

A noter : notre intervention en urgence auprès de la circonscription Montpellier Est pour rappeler que la conduite des entretiens professionnels des AESH incombe aux IEN et non aux directeurs a déclenché une rectification immédiate par l’IEN : seuls les avis des directeurs peuvent être sollicités.

Nous rappelons également que les seuls documents communicables aux IEN dans le cadre des demandes de maintien sont ceux que les équipes jugent nécessaires, et que le conseil des maîtres reste souverain sur ces décisions, l’avis de l’IEN n’étant que consultatif.