Avec un appel à la grève et un communiqué sorti en fin de semaine, les écoles ont réussi à se mobiliser dans l’urgence. Il fallait le faire ! Malgré le confinement, les attestations, les déclarations d’intention de grève, l’isolement et la pénibilité des conditions de travail dans les écoles, de nombreux collègues ont fait grève ce mardi 10 novembre pour faire valoir leurs revendications.
Le rassemblement de 200 personnes place Candolle a été largement couvert par la presse. Notons que des établissements du premier et du second degré étaient présents, avec des banderoles spécifiques. Notons également la présence de l’université et de la recherche. De très nombreuses organisations, du premier comme du second degré et du supérieur, y ont pris la parole.
Dans les conditions que nous avons connues, nous pouvons dire qu’un taux de grévistes à 25% démontre, s’il en était besoin, le ras le bol général, à la fois du mépris pour les personnels, leurs organisations et leurs revendications, mais surtout, de la volonté de ne pas accepter la situation.
Nous le disons : c’est la marque d’une colère immense de toute la profession.
Assez de mépris ! Assez d’incohérences ! Assez de dégâts !
Non, la volonté des collègues, ce n’est pas un deuxième confinement catastrophique, ce n’est pas de renvoyer les élèves chez eux, c’est de pouvoir enseigner correctement.
Pour cela, il n’y a qu’une solution : ouvrir immédiatement la liste complémentaire pour couvrir les besoins en remplaçants et que les élèves ne soient plus répartis dans des classes déjà surchargées. C’est aussi créer les postes nécessaires pour ouvrir des classes, remettre les RASED en état de remplir leur mission.