L’entrevue a duré 1h30 environ
Étaient présents :
- le Directeur de Cabinet du Maire, Monsieur Grégory BOZONNET
- la Collaboratrice chargée du service Education Madame Alice GIRARDOT
- la secrétaire départementale du SNUDI FO 34 Madame Julie RASTOUL
- Mme Raynaud, enseignante à l’école élémentaire Freud et déléguée syndicale SNUIDI FO 34
- la Secrétaire Générale FO du Groupement Départemental 34 EST – Madame Nathalie DE OLIVERA
- la Secrétaire Générale de FO territoriaux ville de Montpellier/ CCAS – Secrétaire Générale Adjointe du Groupement Départemental – Madame Cécile JOURDAN
La délégation :
« Lors de notre entretien le 14 octobre, nous avions convenu de nous retrouver en décembre pour faire le point sur la situation des ATSEMS et des AERS. Vous vous étiez engagés à faire des recrutements, nous constatons que cela a été fait et nous vous en remercions. Nous souhaiterions connaître les chiffres de ces recrutements. Cependant un certain nombre de problèmes persistent, et des questions se posent.
- Un nouveau problème est apparu concernant les ATSEMS, suite à la mise en place du protocole à la rentrée de novembre : elles ne peuvent plus déjeuner avec les enfants et doivent désormais prendre leur repas sur leur temps de pause. La demande d’avoir un temps pour manger avant la cantine a été refusée pour raison d’équité, or ces personnels passent 10h par jour sans quitter le masque ; si elles prennent leur pause à 10h30, cela les oblige à déjeuner à ce moment là ; ou bien elles doivent manger à 14h.
- Les personnels recrutés sont des contractuels, alors que vous nous aviez fait part de votre volonté de faire des recrutements pérennes.
- Le problème des bornes, qui mobilisent les ATSEMS hors des classes n’a pas été réglé. Nous avions suggéré que ce soit les animateurs qui s’en occupent.
- Nous avons constaté des inégalités dans l’affectation des remplacements d’ATSEMS : certaines écoles obtiennent des remplacements immédiatement quand d’autres restent plusieurs jours, voire plusieurs semaines sans remplaçant ; comment est faite la répartition ? Par zones ?
Réponse :
« Nous sommes dans une situation exceptionnelle, qui entraîne des mesures exceptionnelles. On applique la consigne, c’est la raison numéro 1. Il y a également le souci d’une mesure d’équité par rapport aux AERS. »
La délégation :
« Les AERS peuvent manger avant ou après, les ATSEMS sont à l’école de 7h30 à 17h, elles ne peuvent pas. Allez voir une journée la vie d’une ATSEM et une celle d’un AERS. Quand on cherche l’équité, on n’enlève pas le bien-être d’un groupe par rapport à un autre. Si vous persister en ce sens vous allez engager un rapport de force avec les agents. »
Réponse :
« Il y a une souffrance qu’on ne minimise pas ; on fait l’état des lieux ; on réfléchit aux missions des ATSEMs ; on veut aussi repenser l’école maternelle. »
« C’est un problème supplémentaire, qu’on découvre. Il y a un chambardement, on fait des ajustements ; il y a une acceptation globale des agents. On a mis la question du concours sur les rails, cela a été porté à la direction générale. On a fait des efforts incroyables, on a pris des engagements, on aurait pu ne pas y arriver. Sur la question des bornes, on n’y est pas arrivés. »
La délégation :
« Qu’est ce qui est complexe dans le fait d’enlever la tâche des bornes aux ATSEMs ? »
Réponse :
« C’est compliqué de modifier le contrat des animateurs, de leur faire faire 1h supplémentaire. »
La délégation :
«Il faudrait créer un poste Ressources Humaines spécifique sur l’éducation, c’est essentiel pour gérer les personnels de façon humaine et équitable. »
Réponse :
« Nous allons discuter de la déconcentration de la fonction Ressources Humaines ; l’avantage de centraliser, c’est la coordination, l’inconvénient, c’est de ne pas connaître les spécificités. »
Sur les chiffres des recrutements: il y a eu 42 AERS recrutés en CDD, conformément à nos engagements pris. Sur la ville, il y a nécessité de 350 postes. Au 1er décembre, il y avait 16 postes sans agent ; le taux de remplissage est donc de 95%. On a encore besoin de 21 recrutements supplémentaires, pour renforcer les remplaçants, il y a des jurys chaque semaine. Ce sont des CDD de 3 mois, renouvelés tacitement jusqu’en juin.
Il y a une différence du niveau d’exigence pour recruter entre les AERS et les ATSEMS, c’est moins difficile de recruter les AERS ? »
La délégation :
« Certains CDD de ¾ ans n’ont pas été renouvelés, pourquoi ? Il s’agit de petites fautes, cela a été décidé par des petits chefaillons, ce n’est pas impartial ; on peut faire un rappel à l’ordre, ou un avertissement. Prendre un coup de pied au derrière, quand on a rendu un service de qualité, c’est inadmissible.
S’il n’y a pas de stagiairisation des personnels, on n’avancera pas, vous allez vous retrouver dans la même situation de manque d’effectifs à la rentrée.»
Réponse :
« Nous voulons l’irréprochabilité de tous. Nous avons entendu qu’il y a une forme de clientélisme. On travaille pour remettre de la transparence dans le processus. Il faut qu’on trouve le moyen de faire comprendre à ces cadres intermédiaires que s’affranchir des lois de la collectivité ce ne sont pas des manières de fonctionner.
Nous avons fait une réponse dans l’urgence mais on réfléchit à donner des garanties de formation et de carrière.
Il y a eu 30 recrutements d’ATSEMS entre novembre et décembre ; on s’était engagé sur 34. Il a nécessité de 316 postes sur la ville, il en manquait 29 au 7 décembre. Elles ont toutes le CAP Petite Enfance. »
La délégation :
Si il manque 29 ATSEMS malgré les 30 recrutements faits depuis novembre, cela veut dire que le chiffre de 34 recrutements annoncé était sous dimensionné par rapport aux besoins. »
Réponse :
« Nous allons en recruter 30 de plus d’ici la mi-février. Pour gérer les remplacements, il y a 3 unités territoriales (1/Cévennes – Croix d’argent 2/ Mosson- hôpitaux facultés 3/Port Marianne –Centre – Près d’Arènes); chaque responsable d’unité est en lien avec les groupes scolaires et affecte en fonction des situations données.»
La délégation :
« Il y a un problème dans les affectations : des écoles déjà défavorisées le sont encore plus par l’inégalité d’affectation des remplaçants, c’est l’école des territoires ; quelles sont les solutions ? »
Réponse :
« Il n’y a pas de transparence dans les critères. Donc nous allons travailler en ce sens. »