Près de 1200 manifestants dans les rues de Montpellier, déterminés à défendre les revendications, à l’appel de FNEC FP FO, FSU, CGT, SUD, et SNALC pour les postes, les salaires, les conditions de travail !
Bien que nos libertés soient mises à mal nous étions nombreux hier en manifestation …
Face à la multiplication des mauvais coups du ministre, face à l’abandon criminel de la jeunesse de notre pays, lycéens privés de la moitié de l’enseignement auquel ils ont pourtant droit, étudiants privés de tout cours en présentiel, au snudi FO nous pensons qu’il nous faut réagir.
Et la réaction doit être à la hauteur des attaques.
Tout démontre que ce gouvernement n’a que faire de la santé des élèves et des personnels de l’Education nationale, alors que les personnels et les parents d’élèves réclament depuis des mois des embauches pour assurer une diminution du nombre d’élèves par classe à même de limiter les risques pour la santé. Donc soit il n’y a pas réellement de danger et le gouvernement utilise et agit le virus à d’autres fins … soit il y a un réel danger et le gouvernement, en particulier notre ministre, ne met pas tout en œuvre pour protéger ses salariés et les enfants de la République.
Dans l’Education Nationale, la seule réponse a été l’embauche de contractuels pour des contrats jetables de quelques semaines avec des salaires de misère.
Le Grenelle de l’éducation auquel nous n’avons pas participé s’est terminé. Et maintenant on peut le dire. C’est une arme de destruction massive des statuts des personnels pour casser l’éducation nationale.
La priorité du Ministère: RH de proximité, renforcement de l’accompagnement (et par accompagnement il faut entendre fliquage) PPCR, formation et évaluation « par les pairs », pilotage par l’évaluation, fusion des corps d’inspection, réforme de la direction d’école, réforme du concours…
C’est un Management à la France Télécom qui s’articule avec:
– la loi 4D qui s’apprête à transférer les personnels des services sociaux et de santé scolaire vers les départements formant, avec les services de PMI, une agence de santé départementale chargée du suivi des enfants de 0 à 18 ans. Il n’y aurait donc plus dans les établissements scolaires de personnel de santé pour accueillir les élèves et leurs familles et ils prétendent se soucier de la santé des élèves !
– et la réforme de l’éducation prioritaire et ses contrats locaux.
C’est une accélération vers la territorialisation de l’Education Nationale: ainsi, le rapport issu du « Grenelle » considère, dans le second degré, que l’établissement scolaire doit être « un lieu qui produit ses propres règles » et propose que « le chef d’établissement puisse recruter 25 % de son personnel hors mouvement« .
Sans parler de la pseudo revalorisation qui sera surement le détail de l’Histoire, perçue comme une véritable provocation… Seule une minorité d’enseignants est concernée et rien pour les autres catégories de personnels !
C’est pour toutes ces raisons que nous étions 30% d’enseignants en grève hier.
Les réponses du ministère ne sont absolument pas à la hauteur.
Il ne faut donc rien lâcher. Nous appelons tous les collègues qui souhaitent à se réunir en conseil des maîtres, en RIS, au sein de leur syndicat pour discuter de la suite à donner au 26 janvier.