38 collègues regroupant toutes les composantes des personnels de l’Education Nationale se sont réunis : PE adjoint, TR ZIL, AESH, psychologue, directeur, enseignant spécialisé en RASED, en ULIS.
Dans la discussion, de nombreuses questions :
- « quelle nuance entre intégration et inclusion ? »
- « a-t-on le droit de refuser l’inclusion ? »
- « quelle était la volonté de cette loi de 2005 ? »
- « quels effectifs maxi en Ulis ? »
- « qu’est ce qui définit le droit aux soins dans les textes ? »
- « quelle différence entre équipe éducative et équipe de suivi de scolarisation ? »
Les témoignages, encore plus nombreux, ont fusé :
- «Certaines classes ordinaires sont comme des ULIS, avec des niveaux de la petite section au CM2, un élève qui s’arrache les cheveux, c’est invivable pour les enfants, c’es violent pour tout le monde, il devrait y avoir des ULIS dans toutes les écoles. »
- « Au départ la loi de 2005 je la trouvais bien, mais petit à petit on est allé dans l’inclusion complète, on devient tous enseignants spécialisés. La vérité c’est quon doit les garder, se débrouiller, c’est tout.»
- « La formation, c’est vicieux, c’est culpabilisant, c’est pas qu’une question de formation. »
- « l’ITEP nous donne des conseils qui culpabilisent. »
- « Les collègues qui passent le CAPPEI peuvent ne pas être validés s’ils ne font pas assez d’inclusion. »
- « En ULIS ils s’appellent des coordonnateurs : ils doivent coordonner les emplois du temps et sont sous pression pour inclure. »
- « Les AESH sont des pions qui bouchent les trous. On m’a dit 1h d’accompagnement, c’est légal, et que j’ai trop d’empathie ! »
- « On fait les marchands de tapis avec nos propres collègues, à dire toi 6h moi 12h. »
- « Notre école a été choisi pour l’évaluation, le directeur pensait que ça pouvait l’aider à rédiger le projet d’école ; l’équipe n’était pas favorable, il a laissé tomber. »
- « Je suis maître E, l’EDEAI (équipe départementale d’aide à l’inclusion) m’a ordonné sans me demander mon avis, ni mon propre emploi du temps, de faire de la combinatoire avec un élève de CE2 ingérable ; il a mis une torgnole à la psy. J’ai pu rediscuter avec l’enseignant spécialisé, il était super, mais pris dans des injonctions. Certains ont pris ce poste parce que leur poste RASED était supprimé. Ce sont des dispositifs éclairs qui ne répondent pas aux besoins du terrain.»
- « On accepte de plus en plus des situations qu’on ne devrait pas accepter, quand est ce qu’on dit non ? »
Différents outils et pistes pour se défendre et se protéger ont été présentés, ainsi que les positions de FO sur l’inclusion, la défense de l’enseignement spécialisé, du statut, des conditions de travail qui mettent tous les personnels en tension.
La pétition proposée par le SNUDI FO 34 a été approuvée à l’unanimité.
Nous avons décidé de la faire signer largement et de l’ouvrir ensuite au soutien des parents.
En fonction du résultat nous avons prévu de proposer des actions pour faire gagner ces revendications.