3000 manifestants à Montpellier, 400 à Béziers : retour sur une journée de grève massive, sur les réponses du gouvernement et sur les suites à lui apporter.
« M. le Premier Ministre, ouvrez des négociations sur les revendications ! », c’est en substance ce que la délégation FO a demandé lors de son intervention jeudi soir au ministère.
Dans le département, comme ailleurs, ce jeudi 13 janvier a vu une grève puissante, d’une ampleur historique, toutes les organisations syndicales, les parents, les jeunes y avaient appelé. Tous les personnels, y compris ceux d’encadrement et d’inspection se sont mobilisées. Des dizaines et dizaines d’écoles étaient fermées (4 sur 8 à Mauguio, 3 sur 4 à Clermont-l’Hérault… historique!)
Nous avons tous exprimé notre ras-le-bol suite à l’annonce du énième protocole inapplicable, la veille de la rentrée. Mais c’est un mouvement de colère beaucoup plus profond que cela. Les personnels en ont assez d’être entravés dans leur travail, ils n’arrivent plus à exercer leurs missions. Le nombre d’enseignants non remplacés explose.
La crise sanitaire n’a été que le révélateur du manque de moyens donnés à l’école, comme l’hôpital public. Les revendications sont nombreuses.
Si jeudi soir, le premier ministre a été contraint de recevoir les syndicats, ses réponses sont loin d’être à la hauteur de la colère et de la détermination exprimées. (Comme quand la Rectrice propose des contractuels Bac+2 ou des retraités pour assurer les remplacements.)
Sur la question des postes et des recrutements immédiats, des enseignants seront recrutés sur liste complémentaire en tant que fonctionnaires. Voilà des mois que nous portons cette revendication, mais cette annonce reste non chiffrée, et il n’est pas question de réabonder ces listes alors qu’elles sont inexistantes dans de nombreux départements!! Dans notre académie seulement une quinzaine seraient disponibles (à peine de quoi couvrir une circonscription…). Ce qui est chiffré ce sont des emplois précaires et sous-payés: 3300 contractuels, 1500 AED, 1500 vacataires pour l’aide administrative.
Il faut des listes complémentaires, futurs titulaires en nombre suffisant!
Des collègues sont actuellement en disponibilité forcée dans le département (faute d’avoir été intégrés suite à une mobilité familiale), ne seraient-ils pas utiles dans les classes?
Aucune annonce sur la question salariale, confirmation du maintien du protocole Blanquer, avec sans doute bientôt 52ème, 53ème… version toutes aussi inapplicables que les précédentes.
Les Fédérations de l’Education Nationale se rencontrent ce vendredi soir, pour discuter des suites.
La question de la grève et de la manifestation nationale au ministère est posée.
Dès à présent, nous invitons les collègues à se réunir dans les écoles, par secteur, pour faire remonter les besoins et revendications (motions d’école, cahier de revendications).
Les délégués du SNUDI-FO 34 sont disponibles pour y participer.
Nous nous adressons aux autres organisations syndicales pour poursuivre l’action commune. Le SNUDI-FO 34 vous invite à le rejoindre !